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FRANCK MESLIN

f.meslin@sudouest.fr

Une victoire au soir du 23 mars confirmerait, sans doute, Nicolas Labeyrie comme une figure montante du Parti socialiste dans le Gers. Le trentenaire le sait, même s'il affirme que « sortir Gérard Bézerra de la mairie n'est pas l'objet de [s]a candidature ». L'enfant de Montréal ambitionne simplement de servir son village, qu'il aime sincèrement.

N'empêche, battre le patron de l'UMP du Gers, candidat à un cinquième mandat, après avoir arraché son canton en 2011, le promettrait à un bel avenir politique. « Je ne fais pas de plan sur la comète », confie ce conseiller commercial, qui a hésité à se lancer une seconde fois dans la conquête de l'hôtel de ville.

Jeune papa et nouveau patron des pompiers du Gers, Nicolas Labeyrie a pris le temps de la réflexion, bousculant le calendrier des investitures socialistes. « Ce sont des Montréalais qui m'ont fait comprendre la nécessité de proposer un autre projet pour la commune. »

Et le chef de musique de la fameuse banda les Kanari's entend bien redynamiser sa commune. « Rien d'important pour Montréal ne s'est passé durant le dernier mandat », estime-t-il.

L'intercommunalité, un levier

Son énergie, Nicolas Labeyrie entend d'abord la mettre au service de l'intercommunalité. « Montréal doit être une force de propositions au sein de cette collectivité, qui sera le levier de développement de tout notre territoire. »

Et de regretter que l'adhésion tardive et « contrainte » de Montréal à la Ténarèze ait été préjudiciable à l'économie et l'emploi de la commune. « Faute d'être reconnue zone de revitalisation rurale, la commune ne pouvait faire bénéficier les entreprises ou les candidats à l'emploi d'exonérations de charges », explique-t-il.

Son projet municipal s'articule quant à lui autour de trois axes. « Avec mon équipe, nous voulons nous attacher à renforcer le lien social, améliorer le cadre de vie du village et promouvoir ses atouts touristiques comme leviers de développement économique. »

Dans le détail, Nicolas Labeyrie affiche des « priorités oubliées depuis trop longtemps ». La rénovation de l'école et du Centre de loisirs associé à l'école (le Clae) arrive en tête, juste devant l'amélioration de l'accessibilité du cœur historique pour les personnes âgées ou à mobilité réduite.

« Faute de vigilance, nous avons failli perdre le label de Plus beau village de France, l'été dernier », révèle le candidat qui entend porter un soin particulièrement précieux aux labels touristiques détenus par la commune. La bastide médiévale, qui abrite à Séviac un site antique remarquable, et à Béon, un gisement d'ossements paléolithiques unique en Europe, possèdent d'inestimables atouts pour attirer des touristes. Des atouts que Nicolas Labeyrie entend valoriser davantage.

Enfin, le musicien compte soutenir le riche tissu associatif, promoteur du lien social, pour encourager ce dernier. Un dispositif d'accueil des nouveaux arrivants devrait, en outre, être mis en place. En guise de conclusion, le candidat n'a qu'un ultime message : « Attention, cette fois il n'y a qu'un seul tour pour faire son choix. »